Remaniement : Sarkozy tente de colmater les brèches mais continue à exploiter les peurs et ne fixe pas de cap clair à la politique étrangère de la France.
Posté le Dimanche 27 février 2011
Pour cacher les véritables raisons de ce remaniement, les échecs de sa politique étrangère et poursuivre son offensive de la peur vers son électorat, Nicolas Sarkozy alimente les peurs en lien avec le « printemps arabe » évoquant le risque migratoire « incontrôlable » et jouant d’un amalgame déplacé avec le terrorisme pour justifier une nécessité de « protéger le pays ». C’est un comportement d’apprenti sorcier. Se rend t-il même compte qu’il reprend le dernier argument encore utilisé par Khadafi pour faire du chantage à l’Europe. En réalité profondément incapable dès le départ de sympathie pour la libération de ces peuples, Nicolas Sarkozy agite maintenant l’épouvantail de l’immigration, toujours indissociable dans ces manipulations de celui de l’Islam. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un Président de la République qui agisse avec nos partenaires européens pour répondre à l’urgence migratoire qui peut se manifester et qui sache surtout construire avec ces peuples un autre avenir en Méditerranée, mais qui cesse d’engager notre pays dans une supposée confrontation de l’occident avec l’Islam. Notre pays, conscient des risques de dérapage de l’autre côté de la Méditerranée mais décidé à faire le pari de la liberté des peuples, doit retrouver la capacité qui a toujours été la sienne à incarner une autre voie pour la paix, le développement et la démocratie.
Nicolas Sarkozy a installé le désordre dans la politique étrangère du pays au moment même où la France exerce de hautes responsabilités internationales avec la présidence du G20 et est confrontée à d’immenses défis avec le «printemps arabe », c’est ce qu’il a tenté de camoufler ce soir. Alors qu’il aurait dû faire part aux Français de ses premiers résultats à la présidence du G20 ou pour accompagner les révolutions arabes, le Président de la République est en réduit à colmater les brèches qu’il a ouvertes lui même dans notre politique étrangère. Avec Nicolas Sarkozy la France perd de son influence, c’est inacceptable et cela devra être réparé à partir de 2012.
Nicolas Sarkozy fait maintenant payer au pays le prix de « l’hyper-présidence », d’un enfermement autour de quelques conseillers qui l’a conduit à mépriser l’aspiration à la liberté de peuples qui nous sont si proches. En nommant Alain Juppé - sauf à ce que celui-ci se soit transformé en faire valoir - Sarkozy fait un aveu d’échec de « l’hyper-présidence ».
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