Grève à l’usine Magnetto d’Aulnay-sous-Bois
Près de 400 salariés de l’usine Magnetto Automotive d’Aulnay-sous-Bois, sous-traitante automobile de PSA, mènent une de grève pacifique depuis jeudi pour la défense de leur emploi et de leur pouvoir d’achat. Le mouvement social engagé n’est que la conséquence du comportement de la direction de l’entreprise.
En effet, alors que courant février, en pleine négociation sur les salaires, la direction de Magnetto a imposé aux salariés une forte modération salariale, une polyvalence sur les postes, une accélération des cadences, et une mise au chômage partiel, les salariés ont constaté, dès le premier jour de chômage partiel, la présence de salariés intérimaires sur toute la chaîne de production. En réaction, les salariés se sont mis en grève jeudi dernier. Or les grévistes ont pu constater qu’avant même le mouvement se déclare, des huissiers de justice étaient déjà présents sur le site et chargés, à la demande de la direction, de relever les noms des grévistes. Dès vendredi, les grévistes étaient assignés devant le Président du TGI de Bobigny pour être expulsés. Lundi matin devant le juge, la direction de l’entreprise a été contrainte de reconnaître à plusieurs reprises que la grève était parfaitement pacifique et ne donnait lieu à aucun débordement, se montrant incapable de justifier l’expulsion. Le Président du TGI ne jugeait même pas urgent de se prononcer, renvoyant la date du délibéré à vendredi.
Dans ces conditions, il est absolument injustifiable que la direction vienne aujourd’hui annoncer aux salariés sa décision de sortir de l’entreprise des éléments de l’appareil de production, en l’occurrence des machines nécessaires au fonctionnement des chaînes. Cette nouvelle menace est légitimement vécue comme une provocation par les salariés de Magnetto.
Le Parti socialiste demande donc instamment à la direction de l’entreprise de ne pas mettre à exécution cette menace de déménagement des machines.
Il appelle ses représentants de l’entreprise et les représentants des grévistes à se mettre autour de la table pour parvenir dans les plus brefs délais à une solution négociée pour sortir du conflit.
Une délégation du Parti socialiste, composée de Benoit HAMON, Claude BARTOLONE, Président du Conseil général et Gérard SEGURA, se rendra sur place en fin d’après-midi ce mardi 3 mars 2009, boulevard de l’Industrie à Aulnay-sous-Bois
Communiqué de
Benoît HAMON, Porte-parole
Alain VIDALIES, Secrétaire national au Travail et à l’Emploi,
Guillaume BACHELAY, Secrétaire National à l’Industrie,
Et Gérard SEGURA, Maire d’Aulnay-sous-Bois
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